Le « Trigossac » des 50 ans
Pour fêter les cinquante ans de l’EOE, nous avons décidé de fabriquer un objet symbolique et artisanal, pour que les stagiaires puissent ramener à la maison un morceau d’EOE. L’idée était d’utiliser les compétences créatives de l’équipe, comme la sérigraphie, que nous avions appris aux Echanges Occitans de l’Automne en 2022.
Nous avons commencé par réfléchir au design d’affiches anniversaires, et l’idée de sérigraphier des sacs en tissu est vite arrivée. Il nous restait du tissu de draps utilisés pour les déguisements de bougies que nous avions préparés pour le Carnaval de Pau : notre couturière en chef les a teind en bleu et a passé plus d’une soirée à coudre tout cela pour en faire de jolis sacs.
Nous nous sommes ensuite retrouvés pour un intense week-end sérigraphie.
Nos tentatives d’affiches, à cause de la chaleur qui faisait sécher l’encre trop vite, ne furent pas assez bonnes pour proposer les résultats au stage. Comme rien ne se perd, nous avons repris le design pour en faire des écocups d’anniversaire.


Mais la sérigraphie des sacs fut une réussite ! Nous en avons imprimé une bonne centaine, dans un atelier improvisé. Puis nous avons écrit et noué des étiquettes en papier, avec du fil recyclé.
100% recyclé, 100% artisanal, 100% fait main !
A l’Ecole Occitane 2024, les sacs, renommés «Trigossacs» étaient proposés à la vente à la librairie. Ce fut un succès incroyable, et les 100 ont été vendus avant la fin de la semaine !
Maintenant, chaque propriétaire de ce tote-bag porte avec lui quelques mots d’occitan dans l’espace public…

« L’Isla del Tresaur Interdit« , création originale et animation par les Ateliers de l’Energie et du Temps
Les Ateliers de l’Énergie et du Temps, une association proposant des ateliers bilingues occitan/français, ont décidé de fêter le cinquantenaire de l’École Occitane d’Été avec nous !
Pour cela, ils ont réfléchi à une nouvelle création spéciale cinquantenaire : un jeu géant qui s’appelle L’Ile du Trésor Interdit… Nous leur avons demandé de nous raconter comment est née cette nouvelle aventure :
“Cette aventure a commencé il y a 3 ans, quand l‘Université Occitane d’Été (UOE) de Nîmes, nous a sollicité pour une création d’atelier sur la thématique : Urgence climatique, Urgence linguistique. Marion et Robin, co-fondateurs des Ateliers de l’Énergie et du Temps, ont alors décidé d’inviter des personnes volontaires pour créer un atelier adapté à la demande, en équipe. Grâce à l’engagement de l’UOE, nous avons pu inviter la petite équipe de créateurs pendant toute la durée de l’UOE, dans l’idée de prendre le temps de se rencontrer. C’est ainsi qu’en 2022, nous avons créé le Service des Urgences Sociétales (SUS), un atelier qui parle d’urgences et de la diversité bioculturelle.
Nous nous sommes régalés à animer l’atelier SUS et nous l’avons donc proposé à l’EOE de la même année où les stagiaires nous ont très bien accueillis aussi. En 2023, nous avons construit avec l’UOE un programme en 3 ateliers : SUS et 2 ateliers d’intelligence collective pour créer plus de liens avec les acteurs locaux… Mais l’équipe est si motivée que dans un enthousiasme fou nous avons créé la Manufacture des Nouveaux Mondes (MNM), un atelier qui montre l’accélération du temps et les difficultés à gérer les enjeux majeurs dans ce contexte.
Encore une fois nous nous sommes régalés à animer le jeu avec toute l’équipe à l’UOE puis à l’EOE. À la fin de l’animation de la Manufacture des Nouveaux Mondes, comme après SUS, nous sommes demeurés longtemps à échanger avec les stagiaires de l’EOE sur les messages véhiculés par l’atelier… Et à la fin, ils nous ont dit avec le sourire et une pointe de défi “il nous tarde de voir ce que vous ferez l’année prochaine !”.
Ces créations, SUS et MNM, permettent de rendre accessibles des phénomènes complexes de notre société. Les participants sont invités à expérimenter quelque chose de fort, à travers un jeu de vulgarisation.
En 2024, nous nous sommes concentrés sur le quinquagénaire de l’EOE et nous avons créé un atelier, toujours dans cette piste de réflexions sociétales, avec un esprit festif pour les 50 ans.
Nous avons commencé la nouvelle création en janvier dans le but d’animer la semaine de l’EOE. Nous voulions un jeu qui permettrait à tous les stagiaires de participer, c’est-à-dire 200 personnes – dont une vingtaine d’enfants. Un nouveau défi pour notre équipe ! Nous y avons dédié de l’énergie et du temps : à distance une vingtaine d’échanges créatifs (x3 heures) et 2 séminaires de 5 jours. Pour aborder la démocratie et le temps collectif, nous avons créé un jeu de pirates : L’Ile du Trésor Interdit.«
Chers et chères stagiaires, vous avez participé, vous avez expérimenté…
Vous avez pu suivre l’installation en direct pendant toute la semaine de l’EOE : L’Ile du Trésor Interdit est apparue sous vos yeux curieux. Vous avez constitué votre équipage, inventé un drapeau, un nom, un cri… et vous avez beaucoup triché ! Vous méritez donc bien votre distinction de Pirates de l’EOE.
Pour de jolis souvenirs : https://peertube.boc47.org/w/iqJvaZ4H5JbJMDMMhuZPJZ
[Si vous voulez communiquer sur le jeu, merci de plutôt utiliser cette version courte de la vidéo pour ne pas trop en dévoiler sur l’Ile du Trésor Interdit. Pour toute question ou échanges, vous pouvez nous contacter par mail : contact@ateliersdelenergieetdutemps.fr]
Merci beaucoup à tous ! Nous vous laissons en musique avec cette jolie chanson… qui reste bien dans la tête ! 😀
Piratas de l’EOE
Sus l’aire de “il était un petit navire”
Repic :
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Un còp era qualques amics (bis)
Decidiguèron de de de-e la crear (bis)
Òe, òe,
Repic
Per continuar l’aventura (bis)
Vos cal venir ni ni ni dijòus de matin (bis)
Òe, òe,
Repic
Per festejar l’anniversari (bis)
sus l’isla del del del tresaur interdit (bis)
Òe, òe,
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
50 ans d’EOE, ça se fête !
L’heure est au bilan pour cette 50ème édition de l’Ecole Occitane d’Eté à Villeneuve-sur-Lot, qui s’est déroulée du 11 au 17 août.
Pour cette édition spéciale, les participations étaient exceptionnelles, avec plus de 200 stagiaires !
L’interdialiectalité a encore été une réussite, avec un nouveau cours en provençal. Les cours de languedocien, gascon et limousin sont toujours proposés en deux versions : « normal » avec deux heures de cours par jour ou « intensif » avec 6 heures.
L’après-midi, les stagiaires ont pu profiter de différents ateliers comme le cours de catalan, l’initiation à la toponymie, les danses traditionnelles, un atelier de relaxation, un atelier de BD, l’atelier de chant, la fabrication d’instruments de musique, le « bal de bastons »…
Et on ne peut pas parler de l’EOE sans parler de l’estanquet ! Chaque soir, une scène ouverte où l’on pouvait écouter des chants, des poésies… La fête continuait après la veillée avec chants et bals, animés par Joachim du groupe Man Encantada, qu’on a eu le plaisir de retrouver sur scène le vendredi soir.
Enfin, pour fêter le cinquantenaire, l’équipe de l’EOE a organisé une journée spéciale. le matin, un jeu géant en extérieur sur la thématique des pirates : un jeu d’aventure et de réflexion en équipe ! L’après-midi, des tables rondes pour parler du passé et de l’avenir de l’EOE. EN début de soirée, un apéritif convivial à l’estanquet. Et la journée s’est terminée avec un bal animé par Cazellots puis par Camille en Bal.
Un grand merci aux stagiaires et à l’équipe de l’EOE pour cette semaine !
A l’année prochaine !





Après Toulouse (2019, 2020), Montpellier (2022), Girona (CAT, 2023), nous avons choisi une nouvelle destination pour la « dimenjada » des amis de l’EOE de 2024 : Pau. Mais pas pour une « dimenjada » au hasard, non, pour le Carnaval Biarnés !
Une fois la destination de la « dimenjada » choisie, il a fallu s’organiser. L’idée était d’avoir une thématique commune, liée à l’EOE, pour les déguisements de Carnaval. Etant donnée que, avec les 50 ans de l’association, cette année est une année spéciale, la thématique était toute trouvée : le cinquantenaire, bien sûr !
Nous avons donc décidé de préparer un cortège de bougies. Un patron de bougie a été envoyé aux inscrits de la dimenjada, et une fine équipe s’est réunie pour confectionner les déguisements. Bravo à eux ! Et en plus des déguisements, ils ont fabriqué un gâteau d’anniversaire pour le char du cortège.
Pour cette « dimenjada », nous nous sommes donnés rendez-vous le vendredi soir. Mais comme les membres de l’association viennent de plus ou moins loin, nous sommes arrivés à Pau au compte-goutte. Et c’est ainsi qu’entre les scénettes et le défilé, les amis de l’EOE se sont retrouvés, éprouvant toujours le même plaisir à se revoir. Une première soirée du Carnaval béarnais dédiée à Caronha, la femme du Roi Sent Pançard, s’est achevée par un spectacle de danses et un concert de La Mal Coiffée, Tust et les Sara Fontan.
Le samedi, notre équipe s’est rassemblée au restaurant : l’occasion de se voir et de parler de tout se qui s’est passé depuis la dernière EOE, des projets de chacun, et de l’association.
Puis vient le temps de se préparer pour le défilé du Carnaval béarnais, puisque l’équipe de l’EOE y participe officiellement : certains enfilent le déguisement préparé, d’autres le découvrent, ou viennent aussi préparer le gâteau d’anniversaire, notre char de Carnaval ; tout ça , comme et où nous pouvons, car le temps n’est pas de la partie.
C’est enfin l’heure de se retrouver devant la Mairie. Les flammes et bougies sont faciles à trouver. Deux ballons, 5 et 0, peuvent se remarquer dans le ciel, attachés à notre « char ». Sent Pançard a reçu les clés de la ville et le défilé peut commencer. Bonne nouvelle : la pluie nous a laissés tranquilles le temps du défilé. Nous avons pu déambuler en musique ; les gens étaient curieux de savoir pourquoi des bougies, et nous avons pu discuter avec eux de l’EOE.
Puis nous sommes finalement arrivés devant le Palais de justice. En musique, (« Carnaval es arribat »), l’heure est venue de juger Sent Pençard et Caronha. Et c’est à ce moment que la pluie est arrivée : certaines chandelles se sont éteintes, d’autres se sont cachées sous des parapluies. Enfin, entre deux averses, nous avons assisté au jugement en occitan de Sent Pençard et Caronha. Ils ont bien sûr essayé de se défendre, mais ont été évidemment déclarés « coupables ». Notre groupe de bougies un peu séparé entre la pluie et le parcours jusqu’au brasier, mais a pu à nouveau se réunir sous le chapiteau pour une nouvelle soirée de concerts.
Le dimanche matin, nous avons réussi à nous lever pour nous retrouver à La Ciutat, un site qui rassemble les personnes travaillant pour la langue occitane à Pau.
Nous avons visité les locaux, et nous y avons trouvé les bureaux du Congrès, du Cirdòc, de Cerc, du CFPòc (et j’en oublie), cela grâce à Aure Séguier – qui avait présenté le travail du Congrès durant l’EOE – qui nous a guidés dans la Ciutat.
Un dernier repas tous ensemble, et c’est déjà l’heure de se séparer et se dire à bientôt. Et pour quel événement ? Les 50 ans de l’EOE bien sûr !
Escambis Occitans de la Davalada 2023
Encore 3 jours d’échanges riches à Cologne, Gers
Pour la troisième année, nous nous sommes retrouvés à Cologne, Gers, pour les Échanges Occitans de l’Automne (EOD) 2023, organisés par l’association EOE (École Occitane d’Été), avec comme partenaires Radio Païs, les Ateliers de l’Énergie et du Temps, l’Ostau Comengès, l’illustratrice Juliette Armagnac, le CREO Toulouse, Ox’ivent, le Cirdòc et l’OPLO. Après des échanges sur la visibilité de l’occitan (en 2022), sur l’apprentissage par le jeu, les projets, et le plurilinguisme (2021), nous avons choisi cette année comme thématique : “Comme faciliter la rencontre et le partage de la langue et de la culture occitanes?”
Comme pour les deux premières éditions des EOD, les trois jours étaient en autogestion et participatifs. Cela veut dire que tout le monde participe à tout : cuisine (nous nous souviendrons tous du gâteau au chocolat préparé par les enfants), le ménage, laver la vaisselle, etc, en fonction des besoins. Pendant les trois jours, deux expositions étaient présentées : une sur « l’hesta de la Saint-Jean » portée par l’Ostau Commengès et une du Cirdoc “Pays de culture” sur la diversité de la culture occitane.
Encore une fois, se furent trois jours d’échanges riches, alternant discussions et créations collectives intergénérationnelles, avec des moments en groupe pour laisser à tout le monde la possibilité de s’exprimer.
Dans les moments de discussions, nous nous sommes intéressés plus particulièrement à notre connaissance de la culture occitane, et à la perception -pour nous et pour les autres- de la langue et de la culture (toutes les formes de culture : traditionnelle, d’aujourd’hui, folklorique, etc) occitanes. Tout cela via des animations et jeux adaptés à cette réflexion.
Puis pour la partie création des échanges, l’idée était de lancer et de se donner des défis autour de la culture occitane, et de sa transmission. Nous avons créé ensemble un défi pour chaque semaine de l’année prochaine : imaginer des défis divers, leur rédaction/relecture, leur illustration, l’enregistrement de leur présentation, quel travail! Nous avons réussi à avoir 52 défis différents : il y en a pour tout le monde: des défis pour faire découvrir aux autres, à se lancer, que ce soit sur la connaissance de la langue, de la musique, de la littérature et plus encore. Les escambiaires sont tous revenus avec un défi àréaliser en 2024. Mais nous publierons aussi ces défis sur Instagram, Facebook, sur le site et… à la radio !
Qui veut participer?
A très bientôt pour la découverte des défis, sur le site o sur Intagram !
Dimenjada 2023 à Gérone
Dimenjada des amis de l’EOE du 17 au 19 février 2023, à Gérone : vive l’amitié occitano-catalane !
Les deux premières « dimenjadas » (week-ends en occitan) des amis de l’EOE s’étaient déroulées à Toulouse : facile, nous avions la Topina et la Maison de l’Occitanie pour nous retrouver, et une partie de l’association y habitait ou n’était pas loin. Nos amis catalans avaient fait le voyage pour nous y retrouver, visiter la ville, jouer, chanter et danser après des réunions autour des activités de l’EOE.
L’équipe de l’EOE a alors décidé de se rapprocher de la Catalogne et a organisé la troisième dimenjada [2022] à Montpellier. Facile, Maud y habite, Alice et Vincent aussi, et le Barricade, lieu associatif, a pu nous accueillir pour des soirées et des discussions dont l’EOE est habituée. Les catalans étaient toujours présents, et encore plus qu’avant : pendant la dimenjada, bien sûr, avec une visite en catalan menée par Josep, mais aussi dans l’organisation des activités de l’EOE suivante : l’atelier habituel de catalan de Meritxell, et de nouveaux ateliers avec les danças dels bastons [danses des bâtons, danse traditionnelle catalane] de Laura et l’atelier audiovisuel de Fede.
La quatrième dimenjada [2023], comme une évidence pour tous, devait se faire en Catalogne ! Moins facile… Mais Laura, notre catalane danseuse de bâtons, s’est rapprochée de Marc de l’Atenèu Salvadora Catá de Gérone et une nouvelle aventure pleine de richesses et de rencontres nous y attendait.
Nous étions une quarantaine d’amis de l’EOE entre le vendredi et le dimanche, à nous réunir dans cette magnifique ville, que nous avons visitée grâce à notre guide catalan et ami de l’EOE, Fede, et Marius, cuisinier et membre de l’Atenèu.
Pau, de l’Atenèu, nous a fait visiter le musée du cinéma de Gérone, où il travaille : une merveille !
Cette quatrième dimenjada des amis de l’EOE a été l’occasion de faire de nouvelles rencontres, certaines extraordinaires, d’autres pleines d’émotions ; elle nous a surtout permis une fois de plus de faire parler de notre association, de nos langues et cultures occitanes, liées par le coeur à ses jumelles catalanes.
C’est certain, nous sommes sortis de cette dimenjada fatigués de tant marcher et danser, mais le coeur plein d’énergie et d’envies de lier les aventures de l’EOE à celles de l’Atenèu, à celles de la chorale féministe, et, un rêve, celui d’aller encore plus loin jusqu’aux vallées occitanes [d’Italie] !
Echanges Occitans de l’Automne 2022
Une école des plus réussies
Une fois de plus, l’école occitane d’été s’est déroulée à Villeneuve sur Lot, du dimanche 14 au samedi 20 août 2022. Il s’agissait de la 48ème édition.
Les stagiaires étaient au rendez-vous et furent plus de 130 à s’y retrouver pour parler, échanger et apprendre la langue pendant une semaine. Cette année, la participation était la plus haute depuis longtemps. L’aspect intergénérationnel est une des forces de l’EOE et cette édition ne fit pas exception à la règle: presque un quart des stagiaires avaient moins de 25 ans, 60% avaient entre 25 et 60 ans, et 22 % plus de 60 ans. Et il nous faut souligner la présence de 20 enfants à l’escoleta!
L’interdialectalité a également son importance. Si nous avions une majorité de locuteurs lenguedociens, une quarantaine de personnes participèrent aux cours de gascon et de limousin cette année, et l’atelier de catalan fut lui aussi bien fréquenté.
En plus de l’atelier de catalan, les stagiaires pouvaient suivre les ateliers de toponymie, de création audio-visuelle, de bal de bastons catalan, de fabrication d’instruments, de danse, de chant etc. Mention spéciale au groupe du bal de bastons qui, après une semaine de cours, présentèrent une très belle chorégraphie au concert du vendredi sur la place à Villeneve!
La scène ouverte fut elle aussi une réussite. Entre théâtre, chant et poésie, ceux et celles qui le voulaient pouvaient exprimer leurs talents artistiques sur la terrasse devant le public de l’estanqet. En plus de la scène ouverte, l’estanquet proposait chaque soir un bal jusqu’à tard dans la nuit. Cette année, il était animé par Maud, du groupe Barrut (entre autres) et Joaquim, du groupe Man Encantada qui se produisit vendredi soir sur la grande scène à Villeneuve. Les stagiaires qui étaient musiciens étaient également les bienvenus pour sortir leurs instruments et faire danser.
Le mercredi, les participants pouvaient choisir entre trois activités: une visite de Puymirol, une visite du musée du foie gras à Frespech ou un jeu sur les urgences climatiques et linguistiques. C’était l’occasion de sortir des batiments de l’école et de découvrir ou redécouvrir la région, avant le bal du soir, animé par Anem Duo.
Cette édition fut une réussite et nous vous remercions tous, bénévoles et stagiaires, d’avoir participé à l’EOE 2022!
A l’an prochain, du 13 au 19 août 2023!
AL Pèire e al Crestian
Dònas e Sénhers,
A la debuta d’aquela 48ena EOE voldriái aver una pensada per dus valents defensors de l’occitan que nos an quitats ongan.
Lo primièr a se’n anar, lo 8 de genièr foguèt lo Pèire Boissière, president de l’EOE-IEO 47 de 2009 a 2O18.
Podem dire d’el que foguèt un grand militant de la causa occitana e un òme de memòria, el, que la malautiá li panèt la siá, las darrièras annadas de sa vida.
Brilhant engenhaire agronòm, renoncièt a una carrièra prometeira per se consacrar a la lenga dels sius, del pòble del naut Agenés, l’occitan. Corses de lenga, una ràdio, e sustot un trabalh de collectatge : cants, danças, jòcs, non pas per los amolonar sus las laissas poscosas d’un musèu, mas per los tornar far viure, en animant bals, concèrts, jòcs, estagis, conferéncias, en s’engatjant dins mantunas associacions coma la nòstra, que foguèt un dels artesans de la fusion EOE e IEO 47.
Lo segond, a nos quitar, lo 4 d’agost es lo Crestian Rapin, un dels 3 fondadors de l’EOE.
Aquela idèia de fargar un otís a mièg camin entre Universitat prestigiosa e umila escòla, lor venguèt a l’encòp, al Crestian Rapin, al Joan Rigosta e al paure Marcèu Esquiu. Mercés a eles tres, de milierats de personas a còps de 400 cada an per las primièras edicions, passèron a l’EOE e contunhan d’i passar per se tornar apropriar o s’apropriar la lenga.
Mas lo ròtle que joguèt a l’EOE deu pas far doblidar, discret, benvolent e umil, ni lo grand erudit, ni lo linguista saberut, ni lo lexicograf que nos daissa un diccionari de referéncia, ni l’escrivan, lo poèta mai d’un còp premiat, ni lo militant politic occitanista.
Pèire, Crestian, la vòstra òbra demorarà. La contunharem.
Amics aicí presents, per saludar la siás memòrias, vos demandarai non pas d’observar una minuta de silenci, d’un silenci de mòrt, mas d’una de bruch, del bruch de la vida que contunha e de los aplaudir.
Dònas e Sénhers,
Ongan, per aquela 48ena E.O.E, me regaudissi que l’inauguracion, empachada dempuèi dus ans se posque tornar tenir. E començarai doncas per mercejar totas las personas qu’avèm pogut tornar convidar, que son aicí presentas o que se son desencusadas : aital testimònian de l’interès que pòrtan al nòstre trabalh e sustot a la lenga occitana.
D’unes, benlèu, traparàn que, d’una annada a l’autra, remeni, e auràn rason ! Çaquelà, lor respondrai que nos cal mercejar – e qu’es un plaser per jo – las collectivitats e totes los que nos ajudan e qu’an permés la tenguda d’aquela 48ena EOE : l’ofici Public de la Lenga occitana, finançat per las regions occitanas, lo departament d’Òlt e Garona, la comuna de Vilanèva d’Òlt, e tanben los mecènas, los sòcis benfaitors, que respondon «presents» cada còp que la moneda nos manca ; totes permeton a l’EOE de contunhar lo siu prètzfach : far viure e far passar la lenga.
Grandmercés a eles.
Mas mercejarai tanben tota l’equipa nòva qu’an brandit las pelhas de la vièlha dòna que, benlèu lassa dels sius 48 ans, feblejava e que se seriá daissada anar. Nani ! Benlèu que al siu arbre qualquas brancas se secavan, qualques fuèlhas tombavan, mas la soca èra encara viva, las rasigas prigondas e la saba prèsta de tornar pujar. E ongan foguèron pas que qualques borrons magrinèls que grelhèron, foguèron pas que qualques ramelets abroquits que vegetèron : sus la vièlha soca foguèron brostas venantas, cambas poderosas que s’enairèron, conflas de saba, conflas de vida.
Amigas, amics del C.A., del burèu, de las comissions, «sòcis actius» coma se ditz, valents e eficaces, vosautres totes que vos sètz regussats las margas, tanlèu la darrièra escòla acabada, e que del vòstre trabalh de tota l’annada avètz complit lo vòstre prètzfach, lo de far d’aquela 48ena escòla una capitada, vos grandmercegi pel vòstre trabalh remirable. E, amigas, amics estagiaris, se sètz aicí tan nombroses a poder seguir aquela 48ena EOE, a vos poder tornar apropriar o vos apropriar la lenga nòstra, a la poder far viure, cantar, contar, jogar o rire, son a aqueles valents (e non pas al President) qu’ac devètz. E vos demandarai de los mercejar, de los aplaudir, de los ovacionar, s’ac meritan.
Amigas, amics, nosautres Occitans, nos cal totjorn justificar.
Pels exagonistas acarnassits, existissèm pas. L’occitan, las lengas regionalas de França existisson pas pus, son pas pus parladas per digús, levat «qualques vielhasses endecoses dins los EHPAD o un punhat de pastres dins la montanha».
Son de lengas mòrtas ? Avètz lo sentit d’èsser aicí dins un EHPAD ? L’escoleta confla de drollets, un quart dels estagiaris de mens de 25 ans, 60% de 25 a 60ans, 22% de mai de 6O ans, e seriam pas qu’un punhat de vièlhs, un pè dins la tomba ?
E de tot biais, ajustan los exagonistas, aquelas lengas an pas jamai existit : pas que de «patoeses», segond la definicion del Littré «tot just bons per s’adreçar a las bèstias». E la literatura dels Trobadors ? Mas aquò’s de vièlh francés! respondon.
Amigas, amics, vosautres totes aicí presents, dels jovenòts de l’escoleta, dels jovents de l’escòla’adò als mai annadits, fasèm la pròva que sèm vius, que nos volèm pas plegar, que la lenga nòstra la volèm gardar e qu’avèm un avenidor !
Vos diràn los exagonistas que sèm de sectaris, d’enemics de la Republica e que ne respectam pas las valors. Las respèctan, eles, la Libertat, l’Egalitat, la Frairetat ? E lo nòstre Paratge, la nòstra Convivéncia se deurián clinar davant un art de viure novèl qu’es lo de passar davant l’autre o de l’espotir ?
Vos diràn, los exagonistas que sèm de passadistas enemics del progrès, «d’amishses», de nostalgics de la candèla e dels esclòps.
Quin progrès? La nòstra planeta agotada, escanada, las pandemias, las calorassas e los aigats, las guèrras, los magres de mai en mai magres a se secar e los grasses de mai en mai grasses a ne petar, la violéncia, lo fanatisme, lo retorn de las vièlhas ideologias racistas, xenofòbas,
«autoritàrias», per pas dire fascistas ? Es aquò, lo progrès ? Un venidor a la sentor de fin de monde ?
E, ajustan los exagonistas, que, de tot biais, es pas la pena de discutir, que i a pas d’alternativa, que lo nòstre caminament es unenc e que se pòt pas cambiar.
Cada lenga nos pòrta un biais de pensar, de nos ligar en lo nomenant, al monde, a las plantas, a las bèstias, a la tèrra, a l’autre, de partejar, d’escambiar ambe el. E l’Umanitat, la Civilizacion an progressats pas que mercés a de rescontres de monde diferents : las civilizacions
que causiguèron lo replec sus elas meteissas, ne crebèron.
Amigas, amics, sèm pas de folcloristas pintoresques acrancats a la borrèia, a la garbura e al sòmis d’un còp èra. Defendre l’occitan, defendre la lenga nòstra es defendre la diversitat, que sens ela cap de progrès vertadièr es possible.
Defendre la nòstra lenga es refusar de se plegar a la fatalitat d’un sens unenc de l’istòria. Defendre l’occitan es obrar a la descolonizacion dels esperits per la pensada unenca. Defendre l’occitan es gardar l’esper en l’endemans que tornen cantar.
Amigas, amics, regussem-nos las margas, avèm pas lo dreit de nos acossomir !
Bernat Bergé
Vilanèva, lo 16.08.22
Photo: Roger Gaston
Une édition exceptionnelle
De retour cette année au lycée l’Oustal, l’Ecole Occitane d’Eté a réuni des amoureux de la langue et la culture occitane du dimanche 15 au samedi 21 août.
Ces dernières années, chaque nouvelle édition de l’EOE semblait toujours un succès. Cette année n’échappe pas à la règle.
La forte fréquentation du 47ème stage et la bonne ambiance entre les participants y est surement pour quelque chose. Les 120 stagiaires de tous les âges ont pu pendant ces quelques jours vivre en occitan du matin au soir.
Venus pour perfectionner leur niveau ou pour débuter en occitan, ils ont pu bénéficier de l’accompagnement des professeurs bénévoles.
En plus des cours et conférences, les ateliers et les rencontres ont permis de tisser des liens entre nouveaux arrivants et habitués. Le bain interculturel était renforcé par la présence de stagiaires d’horizons divers : venant de Catalogne, d’Espagne, d’Occitanie, de Guadeloupe ou d’Allemagne, tous ont profité de cette semaine pour vivre dans une bulle occitanophone. Les dialectes se croisait à l’Estanquet au moment du café, de l’apéritif ou du balèti chaque soir, animé par le groupe Licotissa. Cette année, l’Estanquet a investi un espace plus grand, qui a permis de danser lors du balèti après la soirée et de s’hydrater en même temps. La grande nouveauté était aussi la terrasse, qui a permis un espace de convivialité supplémentaire et d’ouvrir une scène ouverte pour que tous ceux qui le souhaitaient puissent s’exprimer artistiquement en public (photo 2). Danse, chant et musique ont animé chaque moment de la semaine, lors des ateliers, de la scène ouverte ou bien de manière spontanée au cours de la journée et de la soirée.
Les deux visites proposées le mercredi (la ferme Lou Cornal à Saint-Pierre-de-Clairac, et le centre historique de Villeneuve-sur-Lot avec Frédéric Figeac) ont permis aux stagiaires de découvrir ou redécouvrir les environs de l’Oustal.
Merci à tous d’avoir fait de cette édition 2021 une réussite !