La 51ème édition de l’EOE se déroulera du 10 au 16 aout 2025 !
Toutes les informations (programme, inscriptions) sur cette page :
La 51ème édition de l’EOE se déroulera du 10 au 16 aout 2025 !
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Cette année, le week-end des amis de l’EOE s’est déplacé dans le temps et l’espace : rendez-vous était donné aux amis de l’EOE qui voulaient/pouvaient pour le week-end de Pâques dans la ville de Nice.
Pour des raisons pratiques (la distance…), le premier rendez-vous était le samedi à 12h30, au restaurant, pour se retrouver et commencer à découvrir les spécialités nissardes. C’est Hit Import qui nous a accueillis : Hit est un disquaire historique de Nice qui avait dû fermer et qui a rouvert moitié disquaire moitié restaurant. Et chez un disquaire on est accueillis en musique : par un disque de Nux Vomica d’un côté, et par Alice au fifre de l’autre. Le plaisir de se voir, de bavarder un peu, et c’est déjà l’heure de passer à table. Pour cette première rencontre avec la cuisine nissarde, des gnocchis étaient au menu.
Un peu de temps libre pour se promener, et nous nous sommes retrouvés place Saint-François dans le vieux Nice : Alice, de notre équipe d’organisation, et son groupe de grailles nous avaient invités à un passa-carrièra (déambulation musicale dans la rue). Entre le Babazouk (autre nom de la vieille ville), et jusqu’en bord de mer à Rauba-Capeu (un lieu où il y a beaucoup de vent, ce qui est l’origine de son nom). On a pu se promener, bavarder, faire entendre la musique et la langue du pays aux curieux. Puis arriva l’heure de penser à manger, et le moment de goûter une spécialité de Nissa, la Socca!! Mais où aller avec un groupe d’une vingtaine de personnes ?
C’est là qu’est intervenue Carlòta, nissarde membre de l’IEO 06, née dans le quartier du port il y a plus de 80 ans. Elle a pris la décision de nous amener chez Pipo, rue Bavastro. Et quand Carlòta décide, on le fait. Le restaurant ne veut pas un si grand groupe ? Ca ne fait rien ! On y va. Plus d’une vingtaine de personnes qui arrivent d’un coup dans un restaurant quasi complet ? Un peu de négociations et ils nous trouvent 3 tables pour nous installer. Et maintenant la carte : de la socca bien sur, de la pissaladière, des mini pan-bagnats. Jusqu’ici tout va bien. Mais aussi de la socca garnie (oignon, poivron, parmesan), et ça, ce n’est pas dans la tradition nissarde. Ce qu’on a mangé était bon, mais quelle honte ces recettes de touristes ! 😉
Le dimanche nous avions rendez-vous au marché de la Libération devant la gare du Sud, qui est l’ancienne gare rénovée des chemins de fer de Provence. La nouvelle gare, d’où part le train des pignes (qui va de Nice à Digne), est un peu plus loin. Tiens, comme on parle du train des pignes, c’est l’occasion de vous partager cette chanson Ne fermez pas la ligne du train des pignes, une chanson de lutte pour maintenir la ligne il y a quelques années.
Retournons au marché de la Libé. L’idée était de découvrir des spécialités de la région et de trouver quoi porter pour le repas du soir. Mais pendant que le groupe se rejoignait, nous avons eu un invité : Jérémie, maître d’école en classe bilingue à Nice, mais aussi joueur de mourra, pilou, de théâtre nissard (avec la troupe du théâtre Francis Gag), et chroniqueur du Diari. Et donc nous nous sommes installés pour discuter, d’enseignement (il faut savoir qu’à Nice, il y a de l’enseignement bilingue dans deux écoles, et des cours de nissard dans plus d’un collège/lycée), mais aussi de culture occitane à Nice et dans les territoires de notre équipe. Bon, théâtre Francis Gag, Morra, pilo, je pense qu’il faudrait présenter tout ça, non ?
Pour le pilou, c’est un sport traditionnel de la région de Nissa qui se joue avec une pièce trouée. Pour plus d’informations, vous pouvez regarder sur occitanica ou écouter (encore une fois) Nux Vomica.
La Mourra est un jeu traditionnel du pays nissard qui a été oublié, et qui recommence à être pratiquée depuis quelques années. Un livre et un tutoriel peuvent aider à connaître ce jeu.
Pour le théâtre Francis Gag, c’est une troupe de théâtre en nissard qui joue deux pièce de théâtre chaque année dans le théâtre Francis Gag (en ville vieille), généralement en décembre et en mai. Dans le répertoire, il y a des pièces d’un répertoire historique, et des pièces de création plus récente. La troupe peut se déplacer pour jouer en dehors de Nice. Je vous conseille le site du Theatre niçois Francis Gag : on peut y voir le répertoire de la troupe, son actualité, mais aussi lire les pièces (ou en voir des vidéos).
Vous voyez qu’il y a des choses à dire sur la culture nissarde ! De quoi donner des idées de thématiques possibles pour des échanges culturels.
Le rendez-vous suivant était à 14h pour une visite guidée de Nice en nissard. Le guide était Patrice Arnaudo, professeur de nissard. Nous nous sommes retrouvés place Garibaldi, devant la statue de Giuseppe (Pepin) Garibaldi, né à Nice en 1807. Nous avons commencé par rencontrer cet homme important dans l’histoire de Nice, mais nous nous sommes également intéressés à ce qu’était Nice à son époque. Puis, nous sommes allés rencontrer une autre héroïne de Nice: Catarina Segurana, une héroïne du siège de Nice pendant la guerre faite à la ville par une alliance franco-turque. La chanson “Enfants de Nissa Maritima” qu’on peut écouter ici nous dit d’ailleurs que les enfants de de Nissa Maritima sont tous enfants de Catarina. Nous nous sommes promenés dans le vieux Nice à travers d’autres personnages de l’histoire de la ville : Joan Nicola (qui a fondé la troupe folklorique La Ciamada Nissarda, et qui a écrit plusieurs chansons en nissard), Juli Eynaudi, un poète Nissard, Rosalindou Rancher, un autre poète nissard (que la Nemaïda était au programme de l’agrégation d’occitan de 2025), et encore Francis Gag (et les chroniques de Tanta Victourina que peuvent être retrouvées dans Li minuta nissardi). Nous avons aussi parlé du château, et de sa colline, que le château était un lieu de vie dans la Nice historique, mais aujourd’hui, de château il n’y en a plus à cause du roi de France Louis XIV. La visite s’est terminée devant le palais des ducs de Savoie, aujourd’hui résidence préfectorale. Une visite riche en découvertes, tant per les lieux que l’histoire et la culture de Nissa.
Pour la soirée du dimanche soir, la soirée principale de cette dimenjada, nous nous retrouvés aux Diables Bleus, route de Turin. Repas partagé, musique, danses et chants étaient au programme de cette soirée co-organisées avec la chorale féministe Les grenades rouges. Et bien sûr pour présenter l’EOE aux curieux (qui deviendront peut-être des intéressés puis des participants). Nous avons donc mangé, discuté, dansé, et chanté. Un chansonnier, qui mélange des chansons de l’EOE, du pays nissard et de toute l’Occitanie, était distribué pour la Dimenjada. Pour les curieux, vous pouvez le retrouver à la fin de cette article. Un bon moment de partage.
Et la fin de la dimenjada arriva bien vite… Encore un repas partagé, mais cette fois « en riba de mar », sur la plage : le soleil était de la partie, et chacun pouvait arriver et partir à son rythme, en fonction des contraintes pour rentrer à la maison. Bien sûr, pendant ces trois jours, nous n’avons pas pu voir toute la Nice « nissarde » : festins (de Mai, des cougourdons, ou dans l’arrière-pays), théâtre en nissard, balèti, visite dans les vallées (Paillon, Roya, Vésubie, Tinée), il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Mais avant, il est surtout l’heure de se dire « a lèu lèu a l’EOE »!
Autres références sur Nice dans le désordre :
Pour fêter les cinquante ans de l’EOE, nous avons décidé de fabriquer un objet symbolique et artisanal, pour que les stagiaires puissent ramener à la maison un morceau d’EOE. L’idée était d’utiliser les compétences créatives de l’équipe, comme la sérigraphie, que nous avions appris aux Echanges Occitans de l’Automne en 2022.
Nous avons commencé par réfléchir au design d’affiches anniversaires, et l’idée de sérigraphier des sacs en tissu est vite arrivée. Il nous restait du tissu de draps utilisés pour les déguisements de bougies que nous avions préparés pour le Carnaval de Pau : notre couturière en chef les a teind en bleu et a passé plus d’une soirée à coudre tout cela pour en faire de jolis sacs.
Nous nous sommes ensuite retrouvés pour un intense week-end sérigraphie.
Nos tentatives d’affiches, à cause de la chaleur qui faisait sécher l’encre trop vite, ne furent pas assez bonnes pour proposer les résultats au stage. Comme rien ne se perd, nous avons repris le design pour en faire des écocups d’anniversaire.
Mais la sérigraphie des sacs fut une réussite ! Nous en avons imprimé une bonne centaine, dans un atelier improvisé. Puis nous avons écrit et noué des étiquettes en papier, avec du fil recyclé.
100% recyclé, 100% artisanal, 100% fait main !
A l’Ecole Occitane 2024, les sacs, renommés «Trigossacs» étaient proposés à la vente à la librairie. Ce fut un succès incroyable, et les 100 ont été vendus avant la fin de la semaine !
Maintenant, chaque propriétaire de ce tote-bag porte avec lui quelques mots d’occitan dans l’espace public…
« L’Isla del Tresaur Interdit« , création originale et animation par les Ateliers de l’Energie et du Temps
Les Ateliers de l’Énergie et du Temps, une association proposant des ateliers bilingues occitan/français, ont décidé de fêter le cinquantenaire de l’École Occitane d’Été avec nous !
Pour cela, ils ont réfléchi à une nouvelle création spéciale cinquantenaire : un jeu géant qui s’appelle L’Ile du Trésor Interdit… Nous leur avons demandé de nous raconter comment est née cette nouvelle aventure :
“Cette aventure a commencé il y a 3 ans, quand l‘Université Occitane d’Été (UOE) de Nîmes, nous a sollicité pour une création d’atelier sur la thématique : Urgence climatique, Urgence linguistique. Marion et Robin, co-fondateurs des Ateliers de l’Énergie et du Temps, ont alors décidé d’inviter des personnes volontaires pour créer un atelier adapté à la demande, en équipe. Grâce à l’engagement de l’UOE, nous avons pu inviter la petite équipe de créateurs pendant toute la durée de l’UOE, dans l’idée de prendre le temps de se rencontrer. C’est ainsi qu’en 2022, nous avons créé le Service des Urgences Sociétales (SUS), un atelier qui parle d’urgences et de la diversité bioculturelle.
Nous nous sommes régalés à animer l’atelier SUS et nous l’avons donc proposé à l’EOE de la même année où les stagiaires nous ont très bien accueillis aussi. En 2023, nous avons construit avec l’UOE un programme en 3 ateliers : SUS et 2 ateliers d’intelligence collective pour créer plus de liens avec les acteurs locaux… Mais l’équipe est si motivée que dans un enthousiasme fou nous avons créé la Manufacture des Nouveaux Mondes (MNM), un atelier qui montre l’accélération du temps et les difficultés à gérer les enjeux majeurs dans ce contexte.
Encore une fois nous nous sommes régalés à animer le jeu avec toute l’équipe à l’UOE puis à l’EOE. À la fin de l’animation de la Manufacture des Nouveaux Mondes, comme après SUS, nous sommes demeurés longtemps à échanger avec les stagiaires de l’EOE sur les messages véhiculés par l’atelier… Et à la fin, ils nous ont dit avec le sourire et une pointe de défi “il nous tarde de voir ce que vous ferez l’année prochaine !”.
Ces créations, SUS et MNM, permettent de rendre accessibles des phénomènes complexes de notre société. Les participants sont invités à expérimenter quelque chose de fort, à travers un jeu de vulgarisation.
En 2024, nous nous sommes concentrés sur le quinquagénaire de l’EOE et nous avons créé un atelier, toujours dans cette piste de réflexions sociétales, avec un esprit festif pour les 50 ans.
Nous avons commencé la nouvelle création en janvier dans le but d’animer la semaine de l’EOE. Nous voulions un jeu qui permettrait à tous les stagiaires de participer, c’est-à-dire 200 personnes – dont une vingtaine d’enfants. Un nouveau défi pour notre équipe ! Nous y avons dédié de l’énergie et du temps : à distance une vingtaine d’échanges créatifs (x3 heures) et 2 séminaires de 5 jours. Pour aborder la démocratie et le temps collectif, nous avons créé un jeu de pirates : L’Ile du Trésor Interdit.«
Chers et chères stagiaires, vous avez participé, vous avez expérimenté…
Vous avez pu suivre l’installation en direct pendant toute la semaine de l’EOE : L’Ile du Trésor Interdit est apparue sous vos yeux curieux. Vous avez constitué votre équipage, inventé un drapeau, un nom, un cri… et vous avez beaucoup triché ! Vous méritez donc bien votre distinction de Pirates de l’EOE.
Pour de jolis souvenirs : https://peertube.boc47.org/w/iqJvaZ4H5JbJMDMMhuZPJZ
[Si vous voulez communiquer sur le jeu, merci de plutôt utiliser cette version courte de la vidéo pour ne pas trop en dévoiler sur l’Ile du Trésor Interdit. Pour toute question ou échanges, vous pouvez nous contacter par mail : contact@ateliersdelenergieetdutemps.fr]
Merci beaucoup à tous ! Nous vous laissons en musique avec cette jolie chanson… qui reste bien dans la tête ! 😀
Piratas de l’EOE
Sus l’aire de “il était un petit navire”
Repic :
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Un còp era qualques amics (bis)
Decidiguèron de de de-e la crear (bis)
Òe, òe,
Repic
Per continuar l’aventura (bis)
Vos cal venir ni ni ni dijòus de matin (bis)
Òe, òe,
Repic
Per festejar l’anniversari (bis)
sus l’isla del del del tresaur interdit (bis)
Òe, òe,
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
Òe, òe, l’EOE,
l’EOE naviga sus los mots
L’heure est au bilan pour cette 50ème édition de l’Ecole Occitane d’Eté à Villeneuve-sur-Lot, qui s’est déroulée du 11 au 17 août.
Pour cette édition spéciale, les participations étaient exceptionnelles, avec plus de 200 stagiaires !
L’interdialiectalité a encore été une réussite, avec un nouveau cours en provençal. Les cours de languedocien, gascon et limousin sont toujours proposés en deux versions : « normal » avec deux heures de cours par jour ou « intensif » avec 6 heures.
L’après-midi, les stagiaires ont pu profiter de différents ateliers comme le cours de catalan, l’initiation à la toponymie, les danses traditionnelles, un atelier de relaxation, un atelier de BD, l’atelier de chant, la fabrication d’instruments de musique, le « bal de bastons »…
Et on ne peut pas parler de l’EOE sans parler de l’estanquet ! Chaque soir, une scène ouverte où l’on pouvait écouter des chants, des poésies… La fête continuait après la veillée avec chants et bals, animés par Joachim du groupe Man Encantada, qu’on a eu le plaisir de retrouver sur scène le vendredi soir.
Enfin, pour fêter le cinquantenaire, l’équipe de l’EOE a organisé une journée spéciale. le matin, un jeu géant en extérieur sur la thématique des pirates : un jeu d’aventure et de réflexion en équipe ! L’après-midi, des tables rondes pour parler du passé et de l’avenir de l’EOE. EN début de soirée, un apéritif convivial à l’estanquet. Et la journée s’est terminée avec un bal animé par Cazellots puis par Camille en Bal.
Un grand merci aux stagiaires et à l’équipe de l’EOE pour cette semaine !
A l’année prochaine !
Encore 3 jours d’échanges riches à Cologne, Gers
Pour la troisième année, nous nous sommes retrouvés à Cologne, Gers, pour les Échanges Occitans de l’Automne (EOD) 2023, organisés par l’association EOE (École Occitane d’Été), avec comme partenaires Radio Païs, les Ateliers de l’Énergie et du Temps, l’Ostau Comengès, l’illustratrice Juliette Armagnac, le CREO Toulouse, Ox’ivent, le Cirdòc et l’OPLO. Après des échanges sur la visibilité de l’occitan (en 2022), sur l’apprentissage par le jeu, les projets, et le plurilinguisme (2021), nous avons choisi cette année comme thématique : “Comme faciliter la rencontre et le partage de la langue et de la culture occitanes?”
Comme pour les deux premières éditions des EOD, les trois jours étaient en autogestion et participatifs. Cela veut dire que tout le monde participe à tout : cuisine (nous nous souviendrons tous du gâteau au chocolat préparé par les enfants), le ménage, laver la vaisselle, etc, en fonction des besoins. Pendant les trois jours, deux expositions étaient présentées : une sur « l’hesta de la Saint-Jean » portée par l’Ostau Commengès et une du Cirdoc “Pays de culture” sur la diversité de la culture occitane.
Encore une fois, se furent trois jours d’échanges riches, alternant discussions et créations collectives intergénérationnelles, avec des moments en groupe pour laisser à tout le monde la possibilité de s’exprimer.
Dans les moments de discussions, nous nous sommes intéressés plus particulièrement à notre connaissance de la culture occitane, et à la perception -pour nous et pour les autres- de la langue et de la culture (toutes les formes de culture : traditionnelle, d’aujourd’hui, folklorique, etc) occitanes. Tout cela via des animations et jeux adaptés à cette réflexion.
Puis pour la partie création des échanges, l’idée était de lancer et de se donner des défis autour de la culture occitane, et de sa transmission. Nous avons créé ensemble un défi pour chaque semaine de l’année prochaine : imaginer des défis divers, leur rédaction/relecture, leur illustration, l’enregistrement de leur présentation, quel travail! Nous avons réussi à avoir 52 défis différents : il y en a pour tout le monde: des défis pour faire découvrir aux autres, à se lancer, que ce soit sur la connaissance de la langue, de la musique, de la littérature et plus encore. Les escambiaires sont tous revenus avec un défi àréaliser en 2024. Mais nous publierons aussi ces défis sur Instagram, Facebook, sur le site et… à la radio !
Qui veut participer?
A très bientôt pour la découverte des défis, sur le site o sur Intagram !
Dimenjada des amis de l’EOE du 17 au 19 février 2023, à Gérone : vive l’amitié occitano-catalane !
Les deux premières « dimenjadas » (week-ends en occitan) des amis de l’EOE s’étaient déroulées à Toulouse : facile, nous avions la Topina et la Maison de l’Occitanie pour nous retrouver, et une partie de l’association y habitait ou n’était pas loin. Nos amis catalans avaient fait le voyage pour nous y retrouver, visiter la ville, jouer, chanter et danser après des réunions autour des activités de l’EOE.
L’équipe de l’EOE a alors décidé de se rapprocher de la Catalogne et a organisé la troisième dimenjada [2022] à Montpellier. Facile, Maud y habite, Alice et Vincent aussi, et le Barricade, lieu associatif, a pu nous accueillir pour des soirées et des discussions dont l’EOE est habituée. Les catalans étaient toujours présents, et encore plus qu’avant : pendant la dimenjada, bien sûr, avec une visite en catalan menée par Josep, mais aussi dans l’organisation des activités de l’EOE suivante : l’atelier habituel de catalan de Meritxell, et de nouveaux ateliers avec les danças dels bastons [danses des bâtons, danse traditionnelle catalane] de Laura et l’atelier audiovisuel de Fede.
La quatrième dimenjada [2023], comme une évidence pour tous, devait se faire en Catalogne ! Moins facile… Mais Laura, notre catalane danseuse de bâtons, s’est rapprochée de Marc de l’Atenèu Salvadora Catá de Gérone et une nouvelle aventure pleine de richesses et de rencontres nous y attendait.
Nous étions une quarantaine d’amis de l’EOE entre le vendredi et le dimanche, à nous réunir dans cette magnifique ville, que nous avons visitée grâce à notre guide catalan et ami de l’EOE, Fede, et Marius, cuisinier et membre de l’Atenèu.
Pau, de l’Atenèu, nous a fait visiter le musée du cinéma de Gérone, où il travaille : une merveille !
Cette quatrième dimenjada des amis de l’EOE a été l’occasion de faire de nouvelles rencontres, certaines extraordinaires, d’autres pleines d’émotions ; elle nous a surtout permis une fois de plus de faire parler de notre association, de nos langues et cultures occitanes, liées par le coeur à ses jumelles catalanes.
C’est certain, nous sommes sortis de cette dimenjada fatigués de tant marcher et danser, mais le coeur plein d’énergie et d’envies de lier les aventures de l’EOE à celles de l’Atenèu, à celles de la chorale féministe, et, un rêve, celui d’aller encore plus loin jusqu’aux vallées occitanes [d’Italie] !
Une fois de plus, l’école occitane d’été s’est déroulée à Villeneuve sur Lot, du dimanche 14 au samedi 20 août 2022. Il s’agissait de la 48ème édition.
Les stagiaires étaient au rendez-vous et furent plus de 130 à s’y retrouver pour parler, échanger et apprendre la langue pendant une semaine. Cette année, la participation était la plus haute depuis longtemps. L’aspect intergénérationnel est une des forces de l’EOE et cette édition ne fit pas exception à la règle: presque un quart des stagiaires avaient moins de 25 ans, 60% avaient entre 25 et 60 ans, et 22 % plus de 60 ans. Et il nous faut souligner la présence de 20 enfants à l’escoleta!
L’interdialectalité a également son importance. Si nous avions une majorité de locuteurs lenguedociens, une quarantaine de personnes participèrent aux cours de gascon et de limousin cette année, et l’atelier de catalan fut lui aussi bien fréquenté.
En plus de l’atelier de catalan, les stagiaires pouvaient suivre les ateliers de toponymie, de création audio-visuelle, de bal de bastons catalan, de fabrication d’instruments, de danse, de chant etc. Mention spéciale au groupe du bal de bastons qui, après une semaine de cours, présentèrent une très belle chorégraphie au concert du vendredi sur la place à Villeneve!
La scène ouverte fut elle aussi une réussite. Entre théâtre, chant et poésie, ceux et celles qui le voulaient pouvaient exprimer leurs talents artistiques sur la terrasse devant le public de l’estanqet. En plus de la scène ouverte, l’estanquet proposait chaque soir un bal jusqu’à tard dans la nuit. Cette année, il était animé par Maud, du groupe Barrut (entre autres) et Joaquim, du groupe Man Encantada qui se produisit vendredi soir sur la grande scène à Villeneuve. Les stagiaires qui étaient musiciens étaient également les bienvenus pour sortir leurs instruments et faire danser.
Le mercredi, les participants pouvaient choisir entre trois activités: une visite de Puymirol, une visite du musée du foie gras à Frespech ou un jeu sur les urgences climatiques et linguistiques. C’était l’occasion de sortir des batiments de l’école et de découvrir ou redécouvrir la région, avant le bal du soir, animé par Anem Duo.
Cette édition fut une réussite et nous vous remercions tous, bénévoles et stagiaires, d’avoir participé à l’EOE 2022!
A l’an prochain, du 13 au 19 août 2023!
De retour cette année au lycée l’Oustal, l’Ecole Occitane d’Eté a réuni des amoureux de la langue et la culture occitane du dimanche 15 au samedi 21 août.
Ces dernières années, chaque nouvelle édition de l’EOE semblait toujours un succès. Cette année n’échappe pas à la règle.
La forte fréquentation du 47ème stage et la bonne ambiance entre les participants y est surement pour quelque chose. Les 120 stagiaires de tous les âges ont pu pendant ces quelques jours vivre en occitan du matin au soir.
Venus pour perfectionner leur niveau ou pour débuter en occitan, ils ont pu bénéficier de l’accompagnement des professeurs bénévoles.
En plus des cours et conférences, les ateliers et les rencontres ont permis de tisser des liens entre nouveaux arrivants et habitués. Le bain interculturel était renforcé par la présence de stagiaires d’horizons divers : venant de Catalogne, d’Espagne, d’Occitanie, de Guadeloupe ou d’Allemagne, tous ont profité de cette semaine pour vivre dans une bulle occitanophone. Les dialectes se croisait à l’Estanquet au moment du café, de l’apéritif ou du balèti chaque soir, animé par le groupe Licotissa. Cette année, l’Estanquet a investi un espace plus grand, qui a permis de danser lors du balèti après la soirée et de s’hydrater en même temps. La grande nouveauté était aussi la terrasse, qui a permis un espace de convivialité supplémentaire et d’ouvrir une scène ouverte pour que tous ceux qui le souhaitaient puissent s’exprimer artistiquement en public (photo 2). Danse, chant et musique ont animé chaque moment de la semaine, lors des ateliers, de la scène ouverte ou bien de manière spontanée au cours de la journée et de la soirée.
Les deux visites proposées le mercredi (la ferme Lou Cornal à Saint-Pierre-de-Clairac, et le centre historique de Villeneuve-sur-Lot avec Frédéric Figeac) ont permis aux stagiaires de découvrir ou redécouvrir les environs de l’Oustal.
Merci à tous d’avoir fait de cette édition 2021 une réussite !